L’acidose lactique
Tous les antiviraux sont potentiellement toxiques pour les mitochondries (centrale énergétique des cellules). Une pathologie mitochondriale grave se révèle en principe par une acidose lactique : l’acide lactique est un acide qui apparaît dans la cellule lorsque, sous l'effet d'un travail musculaire intense, l'oxygène vient à manquer. La cellule ayant du mal à travailler dans un milieu acide, l'effort devient alors gênant et la contraction musculaire peut même être bloquée. Elle peut être due à la toxicité des nucléosides (Zerit®, Videx®, Combivir®, Trizivir®, Epivir®…) vis-à-vis des mitochondries.
Cela peut survenir après plusieurs mois ou années suivant le début d’un traitement anti-VIH. Elle se manifeste généralement par un fatigue brutale et intense, des troubles digestifs soudain sur un traitement auparavant bien toléré, des crampes répétées, et sensations d’étouffement. Le dosage du lactate est possible via une biologie sanguine, et s’il s’agit d’une acidose lactique avéré, elle nécessite l’arrêt du traitement et l’hospitalisation.